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Doit-on écrire les nombres en chiffres ou en toutes lettres? La réponse se trouve dans la facilité de lecture et la compréhension d’un texte. Bien sûr, un texte juridique ou littéraire ou certains écrits à caractère solennel (carte d’invitation, par exemple) verront leurs nombres écrits en lettres alors qu’on écrira en chiffres les nombres de données statistiques ou mathématiques. De façon très générale, on écrira en chiffres les nombres supérieurs à douze (inclusivement).
Voici un résumé des principales règles d’écriture des nombres.
On emploie les chiffres arabes pour indiquer :
les mesures métriques (130 km; 5,6 g)
les degrés de température, et autres (8 oC)
les mesures d’angle ou d’arc (un angle droit a 90o)
les données statistiques, dénombrements, pourcentages, etc. (18 %; 11 étudiants sur 122)
les numéros de lois, d’articles de loi, de codes, etc. (le projet de loi 48, art. 8)
les sommes d’argent (560 $; 250,35 $)
On met une virgule pour séparer les décimales et un espacement entre le dernier chiffre et le signe du dollar.
les heures et la durée (de 8 h à 11 h 30; 6 h 45 min 23 s)
Les chiffres sont suivis des symboles h (heure), min (minute) et s (seconde). Lorsque l’expression se termine par des minutes, on peut omettre l’abréviation min (10 h 30).
Dans un tableau, on indique l’heure selon le SI (Système international d’unités), les deux points séparant les heures des minutes et les minutes des secondes (10 : 15 : 12).
la date et le millésime (30 janvier 2009)
Pour la correspondance, on utilise une présentation alphanumérique (Sherbrooke, le 30 décembre 2009).
On doit écrire les quatre chiffres du millésime, sauf dans le cas de dates historiques connues (la crise de 29; la guerre 14-18; les années 60).
Dans les tableaux, les notes, les formulaires, etc., la présentation du SI est constituée des quatre chiffres du millésime d’abord, des deux du mois, ensuite, et finalement des deux du quantième. On peut séparer les trois groupes d’un tiret, d’une espace ou ne pas les séparer. Cependant, les barres obliques ne doivent pas être utilisées (2009-03-14 ou 2009 03 04 ou 20090314).
Pour une période s’étendant sur deux années consécutives, on utilise le trait d’union (non la barre oblique) et les quatre chiffres des deux années (2009-2010).
Dans les documents juridiques ou certaines invitations officielles, les dates sont écrites en toutes lettres (Le trente juillet deux mille neuf).
les adresses (1205, boul. Lebrun, app. 12; C. P. 200; J1H 5P2)
Les données numériques des adresses (numéros de maison, appartement, case postale, rue, avenue, code postal, etc.) sont écrites en chiffres.
Un espacement doit marquer la séparation des nombres en tranches de trois chiffres tant pour les unités que pour les décimales. Cette séparation en tranches est nécessaire pour les nombres de plus de quatre chiffres. On ne sépare pas les quatre chiffres d’un millésime (20 600; 7600; 450 968, 45 $).
de commencer une phrase par un chiffre (Trente pour cent des élèves…; Quelque 30 % des élèves… plutôt que 30 % des élèves…)
d’écrire en chiffres les nombres qui contiennent plusieurs zéros (100 millions ou cent millions plutôt que 100 000 000)
d’écrire successivement en chiffres deux nombres se rapportant à des réalités différentes (En 2009, environ 200 personnes… plutôt que En 2009, 200 personnes…)
Les chiffres romains sont utilisés pour indiquer :
les pages préliminaires d’un ouvrage
certains événements historiques (les XXVIIIes olympiades)
le rang d’un roi, d’un pape (Henri VIII)
les tomes et chapitres (Tome V)
les siècles peuvent être écrits soit en chiffres romains soit en chiffres arabes, le mot siècle, abrégé ou non (XXe siècle ou s.; 20e siècle ou s.).
En orthographe traditionnelle, seuls les numéraux composés inférieurs à cent sont reliés par un trait d’union (trente-trois; vingt et un; deux cents; trois millions six cent mille; trente et unième (31e).
Le lien suivant a été copié dans le presse-papiers :
urlCe mot fait partie de la liste orthographique (#listeNomComplet#) du ministère de l’Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEQ) du Québec, élaborée en collaboration avec le Centre d’analyse et de traitement informatique du français québécois (CATIFQ) de l’Université de Sherbrooke.